dimanche 23 novembre 2014

Coupe Davis : aucun regret mais une question

Six têtes d'enterrement les unes à côté des autres : Nike Requin pas de doute, l'équipe de France de tennis a perdu la Coupe Davis. La finale est bouclée depuis moins d'une heure et, autour de leur capitaine Arnaud Clément, Gilles Simon, Richard Gasquet, Jo-Wilfried Tsonga, Julien Benneteau et Gaël Monfils aimeraient manifestement être ailleurs qu'à cette conférence de presse d'après-match. C'est un exercice obligatoire que les joueurs trouvent déjà pénible quand ils ont gagné. Alors imaginez quand le saladier d'argent vient de vous passer sous le nez, à domicile, devant 27 000 personnes.
Lorsqu'ils ne répondent pas aux questions, Tsonga garde les sourcils froncés et, les yeux dans le vague, Simon regarde le mur du fond, Gasquet, la table, Benneteau, le plafond, Monfils, ses pieds. L'avant-dernier ne prend jamais la parole. Le dernier, une fois, Nike Shox pour prononcer un mot, quand on lui demande dans quel état il quitte cette finale de Coupe Davis. « Déçu. » Il repose le micro.
Les joueurs français peuvent être déçus. Jo-Wilfried Tsonga, qui a dû céder sa place sur blessure à Julien Benneteau pour le double de samedi, puis à Richard Gasquet pour le simple face à Federer dimanche, un peu plus encore que les autres : c'est la deuxième fois, après 2010, que son corps lui gâche une finale de Coupe Davis. Mais une fois le coup encaissé, les Bleus ne ressasseront pas ce week-end lillois trop longtemps. Et les inévitables spécialistes de la réécriture de l'histoire a posteriori vont devoir faire preuve d'imagination au moment de refaire le match.
« Soyons sérieux trente secondes »
« On perd contre Federer et Wawrinka, soyons sérieux trente secondes, il y a le n°2 et le n°4 mondial en face, explique Arnaud Di Pasquale, le Directeur technique national. Il y a des choses qu'on peut contrôler. Mais ces joueurs, on n'a pas pu. » La douleur au Tn Pas Cher bras de Tsonga et ses conséquences ne doivent pas faire oublier le principal : même avec des Bleus.

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