dimanche 22 mars 2015

Tunisie : le «printemps arabe» survivra-t-il à l'hiver djihadiste ?

INTERVIEW - Nike Tn Après l'attentat de Tunis, la spécialiste de l'islamisme Anne-Clémentine Larroque analyse l'échec des printemps arabes. Selon elle, la seule manière de lutter efficacement contre le cancer djihadiste est de laisser une place à l'islamisme politique dans le jeu démocratique.
LE FIGARO: La Tunisie est présentée comme un des rares - voire le seul - modèle de démocratie dans un pays musulman. Pourquoi le «printemps arabe» a-t-il réussi en Tunisie?
ANNE-CLEMENTINE LARROQUE: La Tunisie est le pays où le «printemps arabe» a accompli le processus démocratique le plus abouti. La transition démocratique a mieux réussi en Tunisie, parce qu'on a su associer les islamistes au pouvoir, comme au Maroc. On a su traduire politiquement et démocratiquement un fait social: l'islamisation de la société. Nike TN Requin Les structures de l'État ne sont pas les mêmes qu'en Égypte, le pouvoir n'est pas structuré autour de l'armée. La démocratisation tunisienne est plus fermement enracinée, notamment par les liens privilégiés de ce pays avec les institutions françaises, et ce même sous la période autoritaire, contrairement à l'Algérie.
Le parti Ennahda (issu des Frères musulmans), qui a perdu le pouvoir en 2013, a désavoué publiquement l'attentat de Tunis. Faut-il voir un lien entre l'émergence des djihadistes et l'échec de l'islamisme politique?
Vainqueurs des premières élections démocratiques en 2011, les islamistes politiques d'Ennahda ont accepté en 2013 de concéder le pouvoir à l'opposition laïque après leur échec économique et social. tn pas cher Ils ont admis le jeu électoral, et font actuellement partie de la coalition gouvernementale. Rached Ghannouchi, dirigeant d'Ennahda, depuis son retour après le printemps arabe, après 20 ans d'exil, démontre une.

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